Son Histoire en résumé
Évolution de la propriété et de ses bâtiments au fil des siècles
Le village d'Égligny est situé à près d'un kilomètre de la Seine. De tout temps, et comme les autres villages de la Bassée, région de la vallée de la Seine, il a dû se défendre contre des assaillants divers.
À l'emplacement du château actuel se trouvait une maison forte, propriété des seigneurs d'Égligny.
​
Au début du XVII siècle, elle fut reconstruite sous l'apparence d'un petit château "à la française ". La tourelle est probablement plus ancienne et remonte au château féodal.
Les bâtiments avaient à l’époque une configuration différente comme l'indique le plan topographique de la région établi en 1742. Les bâtiments étaient en U autour d'une cour précédée d'une avant cour tournée vers le centre du village. Les bâtiments étaient entourés de fossés. L'accès se faisait par une allée qui se situe au niveau de l'allée de charmes le long du mur et se prolongeait jusqu'au pont sur la rivière, la Vieille Seine.
Vers les années 1780 le château a été remis "à la moderne " comme on peut le lire dans les actes de succession de l’époque. L'entrée a été modifiée pour prendre sa disposition actuelle. L'accès était encore plus majestueux puisque l'allée d'accès débutait 400 mètres avant les fossés de l'entrée dits des sauts de loup. Les bâtiments formant le reste du U ont été détruits et le corps de logis près de l'allée centrale a été modifié: les fenêtres ont été agrandies. Curieusement le pont enjambant la rivière - dénommée la Vieille Seine - qui sépare le Petit Parc de la partie forestière du parc n'a pas été déplacé ; de même, l'allée d'accès arrive sur le côté du château. C'était la mode des jardins irréguliers à l'anglaise.
Les propriétaires successifs
​
La propriété est restée dans la famille Turquin de Crissé depuis le XVIè siècle jusqu’à la révolution. En 1791 le général Turquin de Crissé a émigré en Autriche et la propriété mise en vente. Elle a été acquise par Mme de Villiers laquelle l’a cédée en 1812 au baron Dupont-Delporte, préfet d’Empire.
En 1877 Auguste Marotte (1835-1910), a acheté le domaine. Au décès de sa veuve en 1920, l’une de leurs quatre filles, Blanche, mariée à Emile Bourdel, notaire à Paris, reprit la propriété à l’indivision familiale.
​
A sa mort en 1925, le château se retrouva de nouveau dans une indivision successorale. Aucun travaux d’entretien n’y fut assuré. Le château fut occupé par les allemands qui en ont été les derniers occupants en 1943/1944.
​
Faute d’entretien, les bâtiments se sont progressivement délabrés et l'intérieur a été pillé.
​
En 2016, des descendants d’Emile et Blanche Bourdel rachetèrent le château à l’indivision et entreprirent sa restauration.
